Etat des lieux

Tu tiens ta tête redressée. Ce n’est pas encore complètement au point, mais déjà pas mal. Tu dresses ta tête, et tu regardes. C’est joli.

Nous sommes devenus les champions de la machine à laver et du séchoir.

Tes frères sont adorables avec toi. Affectueux, précautionneux et demandeurs de ta présence.

Tu fais un kilo de plus que ton poids de naissance. Approbation de la puéricultrice de la PMI.Certains vêtements sont déjà trop petits. Il en est de même pour les couches lavables taille S que j’avais choisies avec soin et bonheur. Il n’y a plus qu’à recommencer avec des plus grandes : de longs moments de plaisir devant l’ordinateur (c’est que mon choix est vraiment très réfléchi ! Les couleurs sont si importantes ! ;)).

Face à la vitesse de consommation des paquets de couches, ton père s’est déclaré  favorable à l’usage des couches lavables. En plus, peu de fuites à déclarer pour l’instant. Nous sortons donc de l’entente tacite usage-discret-des-lavables- et-surtout-pas-de-couches-qui-traînent.

Couleurs unies, vives ou pastelles. Douces, en bambou. Les différentes marques. Culottes brodées. Minkee, polaire … Je commence à me faire une idée de ce qui nous convient.

« Je suis formelle, c’est une régression ! » ai-je entendu il y a peu d’un proche à propos des lavables. Bien entendu, je n’avais pas demandé d’avis, mais bon … 

Apparemment, le principe des couches lavables est un sujet sensible qui fait causer. Qu’est-ce qu’un progrès, qu’est-ce qu’une régression ? Tout est-il l’un ou l’autre ? Quel est le bilan écologique de laver ou jeter ? Y a-t-il vraiment des produits toxiques dans les jetables ? Surtout, est-il si scandaleux de se faire plaisir avec quelque chose qui ne fait, il me semble, de mal à personne ? Mieux vaut ne pas en parler dans beaucoup de situations. Il en est des couches comme de l’allaitement ou du cododo.

Pour vivre heureux, vivons cachés.