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A quatre mains
6 novembre 2012

Exposition Bohèmes au Grand Palais

 

enfants du paradis Depuis le 26 septembre, et jusqu'au 14 janvier 2013 se tient au Grand Palais une magnifique exposition, qui me semble injustement occultée par l'exposition Hopper (magnifique aussi, sans aucun doute). Jugez plutôt : quasiment aucune queue pour la première, contre trois heures d'attente à 11h30, sous la pluie, et dans le vent froid, plus de réservation possible avant le mois de décembre pour la seconde.

Et pourtant, je vous assure, vous avez tout à gagner à en franchir les portes...

L'objectif de cette exposition est double : montrer comment l'art (pictural principalement, ici) s'est emparé du motif du bohémien, l'a remanié, rendu populaire, mais aussi figé, et rendre compte du renversement revendicatif esthétique et social qu'a constitué l'appropriation de cette figure par les "artistes maudits" du XIXème siècle (peintres, poètes, hommes de théâtre...).

Deux étapes relativement distinctes, donc, pour chacun des deux étages de l'exposition.

 

La première salle, sombre (trop sombre), à l'atmosphère portée par des chants tziganes, s'ouvre sur ce beau poème de Saban Iliaz, La Longue Route :

Nous avons pris une route dans la nuit
Sans savoir où elle pouvait nous mener.
Laissant derrière nous un grand pays
 Nous avons commencé notre parcours de peine. 
Nous nous sommes égarés sur des sentiers
portant nos lourdes charges.
Nous avons enterré nos morts le long de la route ;
dans les forêts nos pères ont vieilli.

Au milieu de l’endroit le plus sombre
nous nous sommes posés pour souffler,
arrêtés pour reprendre nos esprits
assis là, nous nous sommes endormis.
Ni pain à manger ni eau à boire
aucune croûte n’a pénétré nos bouches.
Au petit matin nous nous sommes relevés
pour reprendre la longue route...

 

L'on apprend ensuite comment, depuis plusieurs siècles, le bohémien a représenté l'Autre, l'ailleurs exotique avec son mode de vie atypique et ses vêtements colorés. On l'imagine venu d'Egypte (d'où le terme gypsy en anglais, ou gitan, qui viendrait de l'espagnol gitano, lui-même déformation de egyptiano), d'Europe de l'Est ou d'ailleurs encore. Il représente ce qui séduit, intrigue et inquiète à la fois. Personnage à la mode, il est même invité à la cour du Roi, qui s'amuse de ses danses et de ses musiques.

Mais en reprenant la figure du bohémien, l'Art européen le fige dans des clichés (tenues vestimentaires, danse, musique, vol...) et l'absorbe en même temps dans ses propres thématiques. Ainsi un tableau étonnant de Gorges Lallemant figurant Joseph, Marie et l'enfant Jésus, la vierge étant habillée selon les représentations vestimentaires supposées des gitanes (un grand chapeau que l'on retrouve systématiquement associé à la bohémienne dans les livres illustrés à la mode au XVIème siècle et répertoriant les vêtements traditionnels de tous pays ou régions connus) :

Georges_Lallemant_La_Sainte_Famille

Gorges Lallemant, La Sainte Famille, XVIème siècle

Sujets traditionnels et exotisme se mêlent alors.

Les bohémiens, eux, se retrouvent donc systématiquement représentés en musiciens/danseurs (le violon comme instrument fétiche), en diseuses de bonne aventure (la religion catholique tolérant malgré tout ce penchant pour le mystère : il n'était pas condamnable de prédire l'avenir, mais bien de vouloir le connaître), en voleurs... le tout de façon plus ou moins inquiétante selon l'époque, le peintre ou le sujet.

On verra donc La Diseuse de bonne aventure de Georges de La Tour (vers 1635) :

Georges-de-La-Tour-_The_Fortune_Teller

(Pour la petite histoire, la jeune femme très pâle qui se détache à l'arrière-plan serait inspirée de Préciosa, personnage de gitane au coeur pur, héroïne de Cervantes dans "La Petite Gitane", récit que vous trouverez dans les Nouvelles exemplaires de 1613, et qui sont très à la mode à l'époque.)

Et l'on retrouvera le même thème chez François Boucher, cette fois traité de façon beaucoup plus apaisée et galante dans... La Diseuse de bonne aventure ! (1767)

boucher_fran_ois_La_diseuse_de_bonne_aventure_chateaux_versailles_et_trianon

(Qu'est-ce que je peux détester cette ignoble ambiance de fête galante qu'on retrouve aussi chez Watteau ou Fragonard. Tous ces volants, ces petits noeuds roses et bleu ciel ou ces angelots kromeugnons à bourrelets d'amour dégoulinent de niaiserie...)

Ou encore la bohémienne en douce musicienne mélancolique, rien que pour le plaisir d'évoquer ce tableau que j'ai trouvé...parfait :

IMG_0562

Jean-Baptiste Corot, Zingara au tambour basque, 1865-1870

 

Mais peu à peu, le tzigane, le bohémien n'est plus vu uniquement à travers ses représentations clichés. Des artistes s'emparent de ce personnage, associé à la liberté, pour revendiquer leur propre liberté, esthétique, voire sociale, comme le fait Courbet, qui aime se représenter sur les routes (le cartel du tableau La Rencontre va jusqu'à évoquer l'image du Juif errant, qui serait affirmée par Courbet lui-même. Jamais entendu parler de ça, notamment à l'exposition du Musée Fabre à Montpellier qui lui était consacrée, donc je vous le livre quand même, mais j'ai des réserves). Je cite le panneau : "Alors même que le Second Empire renforce la législation contre le vagabondage, Courbet, en revendiquant le statut déclassé de bohémien, défie le régime."

Dès lors, on admire le bohémien, on y voit une sorte de frère, de double libre, notamment chez les peintres impressionnistes. Les représentations se font apaisées, aimantes, comme chez Renoir, qui peint sa compagne Lise Tréhot en vêtement de bohémienne :

IMG_0580

Auguste Renoir, Lise ou la bohémienne, 1867

Elles sont aussi lumineuses, voire solaires chez Van Gogh, dans Les Roulottes, campement de bohémiens aux environs d'Arles, peint en quelques heures en 1888. De telles scènes lui inspireront d'ailleurs cette réflexion : "Il me semble toujours être un voyageur qui va quelque part et a une destination. Si je me dis, le quelque part, la destination n'existent point, cela me paraît bien raisonnable et véridique."

IMG_0577

 

Mais dans cette période où l'Europe est attirée par l'ailleurs (expéditions coloniales, vague d'orientalisme...), l'art pictural n'est pas le seul à être fasciné par cet univers. Je cite : "Alors que la Révolution industrielle est en marche, les campements de bohémiens apparaissent comme un conservatoire de moeurs archaïques et suscitent la curiosité aux abords des grandes villes. Ainsi Zola relate le spectacle offert à Saint-Ouen en 1874 : "Il m'a suffi de suivre la foule ; tout le faubourg se portait autour de leurs tentes. Ils étaient venus pour rétamer des casseroles et poser des pièces aux chaudrons. Seulement le premier jour, ils ont compris à quel genre de ville civilisée ils avaient affaire. Comprenant qu'on les traitait en ménagerie curieuse, ils ont consenti, avec une bonhomie railleuse, à se montrer pour deux sous. Ils arrivent à Paris, avec la crainte qu'on ne les jette au fond de quelque basse fosse. Et ils s'éveillent au milieu de ce rêve doré de tout un peuple de messieurs et de dames devant leurs guenilles".

En parallèle du développement du naturalisme s'impose chez les peintres le désir de peindre de véritables portraits, nés d'un échange, d'un respect mutuel pour celui qu'ils représentent. Cela donne par exemple cette très belle scène faite par August von Pettenkoffen :

August-von-Pettenkofen

Enfants tsiganes, 1855

Je trouve magnifique le regard de cet enfant, la délicatesse des traits, la mélancolie qu'il dégage.

Dans le même temps apparaissent les premières photographies, et donc les premiers portraits, comme ce très beau Gitan assis jouant de la guitare, fait entre 1857 et 1859 par Gustave de Beaucorps:

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Ou cet homme et cet enfant dans leur roulotte pris par Eugène Atget, Voiture de forains, en 1910 :

Atget

 

Les représentations s'inversent même ironiquement, prenant à contre-pied la vision habituelle du gitan voleur. Dans ce tableau de Sandor Bihari de 1886, intitulé Devant le juge, le tzigane n'est pas le voleur mais la victime, qui vient demander réparation pour la destruction de son violon, symbole par excellence du bohémien :

devant le juge

(La reproduction ne rend pas hommage au tableau, d'un réalisme saisissant. Les traits de chacun des personnages sont très fins, et semblent prendre vie sous nos yeux.)

 

Sur ce renversement s'achevait le premier niveau de l'exposition, un joli kiosque publicitaire coloré, recouvert d'affiches de Carmen et autres spectacles du XIXème et du XXième siècles marquant la transition vers le second niveau, qui nous emmenait dans l'univers bohème de Montmartre et des artistes maudits...

 

IMG_0589

 

 

Cette idée de bohémianisme, qui forge linguistiquement l'idée de vie de bohème, c'est à Baudelaire qu'on la doit. Dans Mon Coeur mis à nu, il écrit : "Glorifier le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion).

Glorifier le vagabondage et ce qu’on peut appeler le bohémianisme. Culte de la sensation multipliée et s’exprimant par la musique. En référer à Liszt."

Liszt qui compose justement Die drei Zigeuner, et qui, par sa nationalité hongroise, s'intéresse tout particulièrement à la musique tzigane, à ses harmonies, à ce qu'elle suscite dans l'âme de celui qui les écoute.

Balzac en dira, dans Un Prince de bohème : "La bohème [...] se compose de jeunes gens tous âgés de plus de vingt ans, mais qui n’en ont pas trente, tous hommes de génie dans leur genre, peu connus encore, mais qui se feront connaître, et qui seront alors des gens fort distingués ; on les distingue déjà dans les jours de carnaval, pendant lesquels ils déchargent le trop plein de leur esprit, à l’étroit durant le reste de l’année, en des inventions plus ou moins drolatiques. [...] Ce mot de bohème vous dit tout. La bohème n'a rien et vit de tout ce qu'elle a. L'espérance est sa religion, la foi en soi-même est son code, la charité passe pour être son budget. Tous ces jeunes gens sont plus grands que leur malheur, au-dessous de la fortune mais au-dessus du destin."

Cette errance erratique de l'âme, on la retrouve dans la mélancolie des portraits de poètes, comme ce très beau portrait de Baudelaire, que je ne connaissais pas et qui change tellement des photos de Nadar que l'on connaît :

Baudelaire

Emile Duroy, Portrait de Baudelaire, 1844

Ou encore, dans le fameux Coin de table de Fantin-Latour (1872), Verlaine et Rimbaud, à l'air rêveur :

Coin de table

On n'est cependant pas dans la revendication sociale de Courbet, mais dans une bohème élégante, posée, qui s'offre à la rêverie, comme dans cet étrange tableau de Charles Amable Lenoir, justement intitulé Rêverie (1893) :

rêverie

 

Les lieux privilégiés de ces artistes bohèmes tiennent en deux mots : les ateliers, et les cafés. Mais l'atelier n'est pas montré comme un lieu idéalisé, un lieu de réflexion, d'exaltation esthétique. Il s'gait bien au contraire du lieu de l'intime, où le peintre se révèle dans toute sa pauvreté. Le vieux matelas, les gamelles, le poêle sont les nouveaux attributs du peintre, présenté dans un grenier miteux. Cette réévaluation sociale du statut de l'artiste se trouve par exemple montrée dans le récit de Champfleury Chien Caillou, fantaisies d'hiver. Les peintres montrent ainsi leur intérieur, leur vie de bohème :

intérieur d'atelier

Nicolas François Octave Tassaert, Intérieur d'atelier, 1845

 

Cézanne

Paul Cézanne, Le Poêle dans l'atelier, vers 1865

Cette misère de l'artiste n'empêche pas un sourire, avec cette caricature de Daumier : "Ingrate patrie, tu n'auras pas mon oeuvre !"

IMG_0597

 

L'atelier, donc, mais aussi le café, le cabaret, ceux de Montmartre, puis de Montparnasse. Le "groupe des Batignolles" (les futurs impressionnistes) s'y réunit. Renoir, déjà, peint le Moulin de la Galette. Ginguettes, bals, ambiance bucolique, loisirs simples, loyers peu élevés, tout y attire les artistes bohèmes qui délaissent le Quartier Latin pour ces endroits. Le Chat Noir, créé en 1881 par Rodolphe Salis, accueille des sociétés d'artistes, comme "les Hydropathes", Erik Satie y joue du piano... Dix ans plus tard est créé le Lapin Agile, dans lequel on peut voir par exemple un tableau d'Arlequin, peint par un illustre inconnu dont le critique Eugène Marsan dira : "Le peintre de cet arlequin, c'est un Andalou, et qui peint, en Espagnol, le regard et le haillon. Vous pouvez l'appeler, par mnémotechnie, "le Callot des saltimbanques", mais retenez plutôt son nom, Picasso"... Au tournant du XIXème et du XXème siècles, tout ce que l'Europe compte de jeunes artistes est passé par Montmartre, Montparnasse et Paris, dès lors considérée comme la capitale de la bohème.

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(Je l'aurais bien emportée discrètement, pour la mettre au-dessus de ma salle de cours, je trouve que ça ne manque pas de classe, pas vous ? )

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Cette enseigne a été créée par le caricaturiste André Gill vers 1875-1880, et c'est à son créateur que le cabaret doit son nom : tout d'abord Lapin à Gill, il devient le Lapin Agile ! C'est surtout vers 1897, quand il est repris par une grande figure de la bohème de Montmartre, Frédéric Girard, dit "Frédé", que le cabaret prend son essor, et accueille de plus en plus d'artistes qui deviendront célèbres. Si jamais l'envie vous prenait d'y faire un tour, il est toujours en activité, 22 rue des saules !

Dans cette atmosphère bohème, les mots d'Apollinaire prennent alors tout leur sens... :

[...] Soirs de Paris ivres du gin
Flambant de l'électricité
Les tramways feux verts sur l'échine
Musiquent au long des portées
De rails leur folie de machines

Les cafés gonflés de fumée
Crient tout l'amour de leurs tziganes
De tous leurs siphons enrhumés
 De leurs garçons vêtus d'un pagne
Vers toi toi que j'ai tant aimée

Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d'esclave aux murènes
La romance du mal aimé
Et des chansons pour les sirènes

                                             La Chanson du Mal Aimé 

 

Ainsi les tziganes, toujours, continuent de fasciner les artistes, mais aussi les foules, puisqu'ils intriguent lors de l'Exposition Universelle de 1900, par leur exotisme, au point de voir le pavillon hongrois y recevoir le Grand Prix du jury de l'Exposition, où les orchestres tziganes ont remporté un grand succès. Dans le premier tiers du XXième siècle, des mouvements d'avant-garde comme Die Brücke manifestent encore leur intérêt pour ces peuples libres, dont la liberté, justement, inspire tant leur art. C'est ce que manifeste notamment l'oeuvre d'Otto Mueller (ou Müller, selon les lieux où l'on cherche), peintre qui a passé plusieurs saisons auprès de bohémiens des Balkans, et qui en retire un grand nombre d'oeuvres ayant valeur de manifeste. Mais les tableaux de ce peintre seront saisis par les nazis en 1937 pour être présentés dans une exposition censée étaler et stigmatiser les affres de l'art "dégénéré".

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Zigeunerin mit Kind vor dem Planwagen, feuille 5, Album tsigane, 1926-1927

 

La liberté de l'artiste, la liberté des modes de vie se rejoignent. Pas plus que le sujet n'était envisageable pour le pouvoir nazi, ne peuvent l'être les populations tziganes. A partir de 1939 sont déportés les Roms d'Allemagne, puis de toute l'Europe. Entre 300 000 et 500 000 Roms et Sintis seraient morts exterminés dans les camps nazis. Pour tous, hommes et artistes, s'éteint le souffle de la liberté et de l'inspiration. Comble du cynisme, la réalisatrice Leni Riefensthal tourne un film extrêmement coûteux, Tiefland, où elle joue Marta, une jeune femme déguisée en gitane. Pour le tournage, 150 Roms et Sintis seront sortis des camps. Ils y seront reconduits aussitôt les besoins du film satisfaits...

 

Comment, alors, ne pas comprendre ce proverbe Rom qui vient clôre l'exposition :

 

Avant que ne viennent la haine

et la bagarre, accroche ta roulotte et pars...

 

 

*           *          *

 

 


Trois jours plus tard, je ressens toujours la même émotion en repensant à cette exposition. Parce qu'elle touche juste, et atteint souvent le coeur. Parce que le sujet me touche, particulièrement. Si j'y pense, trop de choses se mélangent :


- un récit de souvenir, fait par ma mère lors d'heures d'échange, d'écriture et de relecture, d'une femme faisant la queue devant une cabine téléphonique, un soir de vacances, au bord de la mer, et laissant apercevoir un tatouage de déportée sur son poignet alors qu'elle décrochait le combiné. Dans cet air doux des vacances, l'impression que la vie l'avait emporté sur l'horreur...

- la rage qui m'a serré la gorge il y a quinze jours de cela, en rentrant du collège, et en voyant que le camp de Roms devant lequel je passais depuis des semaines avait été évacué. Evacué... quel mot délicat pour décrire l'engin de chantier qui avait écrasé le talus, les restes de toits, de murs, d'objets en tous genres qui avaient été brisés, entassés, et le feu qui dévorait tout cela, la fumée noire qui persista pendant trois jours... "Evacué", donc.
Certes, dans ce coin de grand passage, entre l'entrée d'autoroute, le grand centre commercial et la nouvelle clinique privée, elles faisaient tache, ces femmes qui faisaient la manche au feu rouge, ils dérangeaient, ces enfants qui, eux, ne demandaient pas de l'argent mais des chewing-gum, et s'amusaient à disposer des objets en métal entre deux voitures pour produire des étincelles à leur passage, elles bousculaient, ces silhouettes lourdement chargées de sacs et de caddies au contenu indistinct le long des trottoirs de l'avenue...
Et bien moi, leur absence me laisse un vide au creux du ventre, même si ce camp n'était en rien une solution.

- la conscience que rien n'est jamais joué dans une démocratie, en écoutant cette série d'émissions de Daniel Mermet dans Là-bas si j'y suis, émissions consacrées aux Roms il y a un mois, et que vous pouvez écouter par ici => http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2556 "Je ne suis pas raciste, mais les Roms..."

- Un souvenir littéraire émerveillé, suite à la lecture du magnifique roman d'Alice Ferney Grâce et dénuement. Cette photo, qui a attiré mon regard dans les rayons d'une librairie, a suffi à me donner envie de lire le livre, et chaque page m'a confortée dans ce choix. Grâce et dénuement. Il n'y a pas de meilleurs mots pour décrire l'atmosphère de ce roman, sa rudesse, sa violence, sa délicatesse pourtant, l'amour filial, charnel, la transmission, la lutte... Et cette photo, je l'ai retrouvée dans le tableau d'August von Pettekonfen. La même beauté.

- Et surtout, surtout, la course affolée de James Thiérrée (petit-fil de Charlie Chaplin, et artiste de talent) pressentant l'extermination des Tziganes sur la musique de Delphine Mantoulet, hurlant face à l'insupportable, dans Liberté de Tony Gatlif.
C'est ici... http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=XG6ax8k24po&feature=endscreen

 

 

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Commentaires
S
bonjour<br /> <br /> LA PETITE BOHEMIENNE de CERVANTES ,je cherche ce livre!c'est le bon endroit!merci
M
Eh oui... Tu vas adorer Tziganes !
I
Oui, ce roman d'Alice Ferney je l'ai adoré ! Par contre, le second livre dont tu parles, je ne le connais pas, il va rejoindre Terre des hommes dans ma liste de livres à lire !<br /> <br /> Quel dommage qu'ils n'aient pas choisi aussi de mettre le texte de Flaubert dans l'exposition... il est génial ! Mais aussi plus polémique que ce qui s'y trouvait, ceci explique peut-être cela...
M
Merci pour cet article complet et magnifique... Je veux voir cette expo, absolument ! <br /> <br /> Le Corot, le Pettenkoffen, le Bihari sont magnifiques.<br /> <br /> Y avait-il dans cette expo la reproduction de cette lettre de Flaubert à Sand ? <br /> <br /> http://www.paris-normandie.fr/article/livres/flaubert-les-bohemiens-et-la-haine-des-bourgeois-de-rouen<br /> <br /> Et je me demandais, si ce thème te touche, si tu as lu Grâce et dénuement, d'Alice Ferney, et Tzigane, de Jan Yoors ?
A quatre mains
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