Etat des lieux (16)

Tu as bien changé ces derniers temps.

Ca y est, tu te déplaces seule. Ce n’est pas un quatre pattes très orthodoxe, avec un pied et les deux mains par terre pour marcher, et un genou qui traîne, mais c’est efficace. Tu transportes même des objets ainsi.

Tu es souvent habillée en pyjama, pour éviter les habillages que tu n’aimes pas, et pour contrer ton habitude d’enlever chaussons et chaussettes. Mais pour ce nouveau mode de déplacement, ça te gêne ; tes jambes remontent et le vêtement se coince. Il va falloir passer à autre chose.

Quand à la station verticale, tu t’entraînes dur, et tu es de plus en plus à l’aise pour rester debout  longtemps et marcher (toujours avec au moins un appui quand même). Nous passons une bonne partie de la journée à déambuler dans la maison.

Sur ton camion, tu es une virtuose ; tu roules à toute vitesse en te poussant avec tes pieds. Tu es maintenant parfaitement stable et à l’aise dessus, il n’y a plus besoin de rester à côté de toi. Ca permet de pouvoir te poser à nouveau quelque part. Au moment qui te convient seulement, et il ne faut pas non plus que ce soit trop long …

Quand nous accompagnons Ton Grand Frère à l’école, tu lui fais plein de coucous et de bisous de loin.

A part en situation d’endormissement, les tétées sont de moins en moins longues, et il ne s’agit plus d’accepter le sein qui t’est présenté à n’importe quel moment, tu as souvent mieux à faire. Quand je te retrouve chez la nourrice le jeudi et le vendredi, tu n’es plus aussi pressée de téter : tu peux attendre d’être à la maison. Enfin, il ne faut pas trop traîner quand même …

Par contre, le nuit, tu te réveilles en moyenne une fois par heure, et tu tètes à chaque fois. Je me console de ma fatigue en me disant que c’est bon pour la lactation.

Car (comme d’habitude), je m’inquiète un peu à ce sujet. Puisque tu tètes moins … et je passe maintenant la journée à l’école sans tirer de lait quasiment sans gêne, même en fin de journée. Mais en fait, le lait est toujours au rendez-vous. Le picotement quand il arrive. Ta déglutition. Au bout d’un an de lactation, elle devrait être solide.

Quand tu veux téter, tu commences à la manifester en tirant sur mes vêtements. Ca m’amuse. J’arrive à un nouveau stade de l’allaitement que je convoitais. Mais bientôt, il va falloir gérer cela en public.

Un autre moment de tétouillage : dans le bain. Ayant du mal à trouver des moments à passer seule sous la douche, je prends assez souvent mon bain avec toi pour me laver. Et là, ça ne rate jamais, tu veux téter. Même si j’ai pris la précaution de te faire téter juste avant, tu tends les mains en discutant vers l’objet de ton désir dès que j’entre dans la baignoire. J’essaye de te satisfaire, mais ce n’est vraiment pas pratique.