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A quatre mains
15 décembre 2009

Etat des lieux (15)

P10

Voilà bien longtemps que je n’ai rien écrit. 

Quand je ne suis pas à l’école, je suis là pour toi. Mais j’ai du mal à me libérer de mes préoccupations de l’école, et je me surprends à me demander comment me libérer du temps, me libérer de toi donc, pour travailler. Un comble quand même. Ca me navre. Peu à peu, je parviens quand même de mieux en mieux à lâcher prise, à profiter de toi entièrement, sans arrière-pensée. Mais quand j’ai l’occasion de m’asseoir devant l’ordinateur, c’est vers mon travail de classe que je me tourne.

Renouer avec ce journal. Ne pas passer à côté de ce plaisir, cette partie de toi, qui ne reviendra pas. Cela m’est pourtant nécessaire. Je ne veux rien rater de toi, pas une miette. Et écrire sur toi, te mettre en mots, en fait partie.

Tu as bien changé. Tu montres du doigt ce qui t’intéresse, ce que tu veux que je te donne, en accompagnant le geste d’expressions du visage, de regards, de paroles aux intonations variées. C’est de cette façon un véritable dialogue entre nous.

Tu fais les marionnettes avec tes mains. La nourrice t’a appris à applaudir quand on dit « bravo ». Tu veux souvent te mettre debout en te tirant sur nos mains. Quand tu fais ainsi quelque chose de nouveau, tu nous regardes, rayonnante, en souriant ; tu es fière, et tu attends manifestement des félicitations.

Quand tu veux te mettre debout, tu attrapes fermement nos mains, et tu tires, tu te hisses. Une petite aide est encore nécessaire.

Depuis deux jours, tu progresses en équilibre. Car c’est bien embêtant de se tenir et de ne pas avoir les mains libres. Alors tu essaies, et hier tu tenais quelques secondes seule. La cage des cochons d’inde te fournit un site d’entraînement très utile : debout contre la cage, tu restes longtemps à les observer.

Pour le quatre pattes, on n’y est pas encore. Quand tu es assise et que tu veux attraper quelque chose qui est trop loin pour toi, tu te tends en avant et tu finis par te retrouver à quatre pattes. Mais au lieu d’avancer les jambes, tu continue à te tendre en avant avec le buste, et tu finies à plat ventre.

Tu as cinq dents.

On ne te fait pas manger n’importe quoi.

A la maison, les purées, c’est bien fini. Tu veux des morceaux, et que tu mets à la bouche toi-même de préférence. Carottes, petits pois, coquillettes, pomme de terre, viande, fromage, poire, banane, clémentine. On te pose les morceaux sur la tablette de ta chaise haute, et tu es très habile pour les attraper. Quand tu n’en veux plus, tu passes tout par-dessus bord. J’ai cru voir ces derniers jours que tu voyais à nouveau d’un bon œil qu’on te donne les morceaux à la cuillère.

Tu manges aussi un peu de compote, non sans avoir minutieusement observé le contenu de la première cuillère qu’on te propose avant de l’accepter dans ta bouche.

Tu adores tout ce qui n’est pas recommandé pour toi (et qui n’est recommandé pour personne d’ailleurs) : bonbons, gâteaux à apéritifs, gâteaux, chocolat ….

Chez la nourrice, c’est autre chose. Tu manges sagement les petits pots. Par contre, tu ne bois pas de mon lait. La nourrice m’a dit que ce n’était plus la peine de lui en amener, puisque tu n’en voulais pas du tout. Je m’y suis finalement bien fait ; pratique de ne pas avoir à tirer du lait.

Tu as eu ta première otite. Premier antibiotique. Tu es très forte pour réussir à ne pas l’avaler et à le recracher. En plus, il te faisait mal au ventre.

Les nuits. Trois à six réveils par nuit. Le premier entre 23H30 et minuit et demie.

Ca se calme un peu ces jours derniers, mais il n’est pas rare que, pour te rendormir après une tétée, il faille te promener assez longtemps dans la maison. Sans compter les nuits fréquentes où ton frère appelle de ses cris mélodieux pour une raison ou une autre, et te réveille. Comme je ne peux pas m’occuper en même temps de ton frère et de ton sommeil, tu es au bout du compte fort bien réveillée, et l’opération de réendormissement prend quelques temps.

Bref, le sommeil se fait rare, et je ne profite pas autant que je le voudrais des tétées nocturnes. Mais elles sont toujours précieuses…

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