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A quatre mains
6 janvier 2010

Fantasiestücke

P10

Ca a commencé la nuit de Noël. Notre lit était occupé par une rédactrice de ces lieux, et nous étions destinées à passer toutes deux  une courte nuit post réveillon dans la chambre parentale. Ton Papa s’était lui créé un lit solitaire devant la cheminée. 2H30, premier réveil. Je vais te chercher dans ta chambre, et nous nous installons dans le lit. Tu tètes, puis tu pleures, tu pleures, tu pleures. Tu ne veux pas téter. Tu ne te positionnes pas dans mes bras pour dormir. Le lait sortait fort, et je suppose que cela t’a fait mal au ventre. Finalement, tu t’endors vers 4Hh30.

Le lendemain soir, une fois tes frères couchés, je t’emmène comme tous les soirs dans ma chambre pour une tétée d’endormissement. Mais ça n’a pas l’air de te convenir. Nous jouons ; ça ne va pas. Je marche avec toi dans la maison ; ça ne va pas. Finalement, nous nous installons dans le lit du bureau de la même façon que nous le faisons chaque nuit ; tu t’endors immédiatement. Alors je comprends ; c’est ce que tu voulais la nuit d’avant, notre lit. Depuis, cette situation s’est reproduite quelques soirs.

Tu as compris le principe  de la marche pour te déplacer, et tu l’utilises volontiers. Mais tu n’as ni l’équilibre, ni la force de te porter vraiment sur tes jambes. Ca fait mal au dos de t’accompagner.

Dans la chaise haute, tu ne tiens plus en place. Tu te coinces les jambes entre les barreaux, tu  te mets à genoux et tu te balances dangereusement, tu écartes avec tes pieds la barre sensée séparer tes jambes et tu glisses sous la chaise. Plus moyen de t’y laisser sans t’avoir à l’œil en permanence.

Hier, tu t’es levée seule pour la première fois, justement dans ta chaise haute, en t’appuyant au dossier.

Tu ne marches pas encore à quatre pattes, mais tu y es presque. Un genou par terre, un pied posé au sol, il ne te manque pas grand-chose pour partir.

Ton frère te fait des tours en Kapla exprès pour que tu les casses. Tu adores. Tu les casses progressivement, et tu rigoles.

Impossible de te poser pour faire quoi que ce soit. D’abord, parce que tu ne veux pas que je te pose. Nous avons rangé le trotteur, tu refuses maintenant catégoriquement d’y aller. Tu ne veux pas non plus aller dans ta chaise haute, et tu n’y es pas en sécurité. Assise par terre, il t’arrive encore de tomber en arrière, et tu n’acceptes d’y être que si je suis assise avec toi. Dans les bras ou sur les genoux, tu veux prendre tout ce qui est à proximité, et en priorité tout ce que je prends. Alors difficile de faire un minimum dans la maison, et de s’occuper de tes frères. Aujourd’hui, l’écharpe m’a sauvée.

Même les bras de ton papa ne te satisfont pas complètement. Quand tu y es et que tu me vois, tu me réclames.

Hier, je t’ai laissée deux heures chez la nourrice pour une réunion à l’école. Tu as commencé à pleurer lorsque nous sommes entrées dans son jardin. Puis tu as pleuré jusqu’à mon départ. Je t’entendais encore de la rue. Je suis triste de t’y laisser demain toute la journée.

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