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A quatre mains
11 février 2011

Etat des lieux (24)

P10

Tu as deux ans.

Journée volée. Je suis en grève, et nous restons toutes deux. Ce matin, réunion à l’école, avec toi. Comme d’habitude tu as été parfaite, charmant les personnes présentes. Nous sommes ensuite allées rendre visite à ton frère, qui visitait une exposition avec sa classe. Tu y as vu un ensemble de bustes féminins sculptés, et tu as commenté fort à propos : « tétées ! ».Cet après-midi, tu as décidé de ne pas dormir. Moment serein, de plaisir tranquille. Activités menées à deux en préparation du départ en vacances, et écriture pour moi pendant que tu fais à manger avec ta dînette.

 Tu parles de plus en plus, de mieux en mieux, et tu fais de petites phrases. Tu as aussi pris beaucoup d’assurance dans tes déplacements, et tu ne tombes presque plus. Quant à l’escalier, tu le montes comme une virtuose.

 Tu dis « deux » pour signifier qu’il y a plusieurs objets. Tu sais prendre trois bonbons dans le paquet pour en avoir un pour toi et un pour chacun de tes frères. Tu connais le nom de quelques couleurs, tu as bien compris ce que veut dire « pareil », et tu t’emploies aux encastrements avec quelque succès.

 Le soir, tu t’endors toujours aussi tard, autour de 22H30, quelle qu’ait été la durée de ta sieste encore inévitable.

 Quant aux nuits, elles n’ont pas conservé longtemps leur nouvelle physionomie.. Pour une raison que j’ignore, tu as soudainement exigé de dormir, uniquement dans mes bras, et uniquement pendant que je marche. Endormissement habituel, une première période de sommeil, puis un réveil sans réendormissement véritable. Alors que tu tombes littéralement de fatigue, impossible de te poser, impossible même de s’asseoir. Quelles idées ou quelles craintes te poussent à cela ? Il a fallu une dizaine de jours pour te convaincre de t’allonger, à mes côtés, avec la possibilité de téter à volonté. Je crois que je n’ai jamais été aussi fatiguée. Et nous voici revenus à l’ancienne situation d’environ deux tétées par nuit. Je ne sais pas si cela me plaît ou non.

 Les petits humains ont, comme les grands, un cheminement souvent tortueux et impénétrable.

 

 

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